Publié le samedi 18 octobre 2008

A La Chaussée-sur-Marne, dans sont atelier, Alain Benoist, artisant ébéniste, vernit une veille chaise à l'aide d'un tampon. Une démonstration qu'il effectuera aujourd'hui et demain dans la salle du Manège, lors du salon des antiquaires organisé par le Kiwanis. <Cette technique, utilisée depuis toujours, se perd un peu aujoud'hui>, avoue-t-il.

Sur son stand, placé comme chaque année dans la première allée à droite, face à la scène, cet artisan ébéniste présentera un fauteuil Louis-Philippe en acajou de Cuba garni d'un magnifique tissu à fleurs 100% soie. Outre la restauration de meuble anciens, Alain Benoist est également spécialisé dans la tapisserie d'ameublement. <Ce tissu en soie est rare et cher. Il vaut entre 180 et 200 euro le mètre, précise-t-il. J'ai voulu montrer aux visiteurs mon savoir faire. Ce salon rest pour moi une vitrine.> Comme les antiquaires, il subit de plein fouet la crise financière. <Nous ne sommes pas une activité prioritaire. En période de crise, les gens préfèrent faire réparer leur voiture qu'acheter des meubles anciens...>. Depuis quelques mois, il enregistre une baise de son chiffre d'affaires < mais pas une dégringolade >. <Les artisans qui proposent de la qualité arriveront à tirer leur épingle du jeu, estime-t-il. Et puis, comme on a moins de volumes, on peut répondre plus vite à la demande>.

C'est pourquoi, Alain Benoist a décidé de participer cette année encors au Salon de antiquaires. Il fait partie des fifèles. <Quand on s'éclipse, on sort de la vue des gens, reconnaît-il. Ce salon est intéressant, sympathique et convivial. Et puis, il n'existe pas d'autre manifestations concernant l'ameublement et la décoration à Vitry le Francois. C'est le seul ! >

Chaque année, cet artisan ébéniste y fait quelques affaires. L'an dernier par exemple, il a restauré un meuble Napoléon III Boulle. <Nous avons eu de bons contacts > , se souvient-il. Alain Benoist espère en bénéficier autant cette année. < Lorsque l'on se retrouve plongé dans la crise d'une telle importance, il ne faut pas baisser les bras, il faut s'accrocher et surmonter cette épreuve >, martèle-t-il.

Stéphanie Gruss

Publié le 13 octobre 2007

Dans un coin de son atelier, situé dans la commune de la Chaussée-sur-Marne, il est concentré sur son ouvrage. Méticuleusement, il nettoie la pièce de bois qui, dans quelques  jours, retrouvera son éclat d'antan.

Alain Benoist, 40 ans, restaurateur de meubles anciens, est l'un des quatre représentants des métiers d'art qui seront à l'honneur ce week-end à l'occasion de la 29 édition du salon des antiquités, brocantes, organisé par le Kiwanis.

Une manifestation qu'il connaît particulièrement bien puisqu'il y participait déjà avant que le métier d'art y soit officiellement à l'affiche !

<Sauver un peu le patrimoine>

<C'est une bonne initiative qui, en plus, répond à une demande du public. Cela permet de mettre en exergue un travail qui est fait un peu dans l'ombre et c'est aussi la possibilité de transmettre notre passion>, souligne-t-il. < Il ne faut pas oublier qu'un grand nombre de pièces d'antiquités présentées dans les salons ont été restaurées au préalable.>

Aussi longtemps qu'il s'en souvienne, Alain a toujours désiré travailler le bois. <Depuis que je suis petit, ça a toujours été ma volonté. Et ce ne sont pas mes parents qui m'ont encouragé dans cette voie. Ils estimaient que ce n'était pas assez rémunérateur compte tenu de l'investissement>, confie-t-il avec une pointe d'humour.

Mais impossible de lui faire changer d'avis. <J'aime la matière, le bois est noble, chaud et il doit se façonner. C'est ce qui en fait la richesse.>

Alain peut se targuet d'avoir suivi toute la formation : la menuiserie, < la base du métier>, l'ébénisterie, le tournage, la sculpture et la restauration.

< A chaque fois que je travaille un meuble, j'ai le sentiment de sauver un peu le patrimoine >, assure l'artisan qui s'est spécialisé dans la marqueterie (18e et 19e).

 

G.P.